A
quel architecte doit-on à Paris la Fondation Cartier?
Quel
peintre lié au mouvement impressionniste, a peint en 1875
« Femme à
l’ombrelle »?
Quel
ordre d'ornements de chapiteaux grecs est le plus fourni?
Qui a
peint la montagne sainte-victoire?
Qui a
réalisé la toile, 'carré blanc sur fond blanc' ?
Qui
s'est inspiré du Moulin Rouge pour ses tableaux?
A
quel mouvement succéde la Nouvelle Objectivité ?
Quel
peintre a peint le salon et la bibliothèque du Palais Bourbon?
Quel
peintre italien a peint « Maternité » en 1919 ?
A
quel peintre belge, né en 1886 et décédé en
1952, doit-on le tableau « La
Roulotte » en 1928 ?
Où
se situe le Musée Dar Si Saïd entièrement
consacré à l’artisanat
marocain du bois ?
A
quel grand peintre belge surréaliste doit-on la toile « La
Thérapeute »
en 1937 ?
Comment
se nomme le musée situé face aux murailles de la Vieille
Ville de
Jérusalem ?
Quel
Musée situé a Cologne possède la plus importante
collection des
tableaux de Picasso ?
Le
Musée de l’Ariana à Genève se consacre à
quelle discipline ?
Quel
est le peintre français auteur du tableau «
L’Intérieur aux Aubergines
» en 1911 ?
Quel
peintre espagnol fut, avec Georges Braque, à l’origine du
mouvement
cubiste ?
A
quel style fait référence la croisée d'ogives ?
Comment
se nomme le peintre néerlandais auteur du tableau « Les
Tournesols
» ?
Qui a
peint 'L'origine du monde' ?
Quel
est l’autre nom du Musée Frida Khalo situé à
Mexico ?
Quel
peintre du 17ème siècle a peint l’œuvre « La mort
de Caton d’Utique »
?
Qui
est ce peintre français décédé en 1560,
auteur du tableau « Le tombeau
de l’amiral Chabot » ?
Surnommé
le Raphaël des fleurs, quel est ce peintre célèbre
pour ces aquarelles
de fleurs ?
Quel
peintre pastelliste français a fait un portrait du roi Louis XV ?
Qui
est l’auteur de l’œuvre « Le déjeuner sur l’herbe »
qui date de 1863 ?
Quel
est le peintre suisse dont l’œuvre « La Valse » est
exposé au Musée
Malraux du Havre ?
À
quel écrivain français est consacré un
musée à Saint-Jans-Cappel (Mont
Noir - Nord 59) ?
Quel
peintre français, fondateur du pointillisme, a peint « Le
Chahut » en
1890 ?
De
quel mouvement de peinture Edouard Manet est-il l'un des initiateurs?
Que
représente le tympan de la porte principale de Notre Dame de
Paris ?
Qui a
été le premier à prendre une photographie
aérienne?
Qui a
peint 'L'Olympia' ?
Quel peintre italien, du 16ème siècle, a peint
«
les noces de Cana » en
1562 ?
Quel
artiste a créé les colonnes installées dans le
jardin du Palais-Royal?
Quel
grand artiste de la Renaissance italienne a réalisé 'Les
Esclaves' ?
Qui a
peint 'Les fusillades du trois mai'?
Ce
musée se trouvant au Vatican a été fondé
par le pape Clément XIV en
1770, quel est son nom ?
De
quelle origine le peintre Rubens était-il?
Qui a
peint 'Le radeau de la Méduse'?
Qui a
peint les plafonds de la Galerie des Glaces du château de
Versailles
?
Quelle
est la spécificité de l''Odalisque' d'Ingres ?
Quelle
ville du Tarn et Garonne abrite un important musée Ingres?
Qui a
décoré le plafond actuel de l'Opéra de Paris?
Comment
s’appelle le musée situé dans une enclave de Central Park
sur l’île
de Manhattan ?
Qui a
créé la Grande Arche de la Défense à Paris ?
Qui a
peint la toile : « Le foyer de la danse » ?
A
quel peintre français, né en 1869, doit-on la toile
« Le paravent
mauresque » de 1921 ?
Dans
quel musée parisien est exposé 'L'origine du monde' de
Courbet ?
A
quel peintre doit-on le grand rideau de la Comédie
française?
Où
est enterré Van Gogh?
Les oeuvres de l'artiste sont toujours l'occasion de mises en
scène affirmées dans lesquelles s’expriment son art de la
rencontre improbable, la radicalité de son analyse, la
pertinence de son rapport à l'art et son absence totale de
concessions, qualité qu’il cultive comme une seconde nature.
Auteur d'objets au statut ambigu et souvent à la croisée
de plusieurs territoires, il se moque des étiquettes et des
hiérarchies créatives pour donner toute la place à
la subjectivité là où d'autres n'appliqueraient
que rigueur et méthode. Ses travaux se lient les uns aux autres
avec la logique d'un dialogue aux voix multiples. Résurgences
d'images, formes autonomes, régénérations
permanentes, renvois en cascades, la boucle des oeuvres devient de plus
en plus large et complexe et trace un territoire dans lequel chaque
rencontre ouvre un espace nouveau. Adeptes du fondu-enchainé, du
collage créatif, de la persistance rétinienne et prenant
plaisir à re-utiliser tout ce qu’il a déjà produit
pour en pousser plus avant les limites et en découvrir les
potentialités nouvelles, l'artiste est un véritable
militant, militant d’un art qui ne craindrait pas la remise en question
et d’un geste créatif dans lequel le métissage des
valeurs et des signes saurait être le garant d’aventures
nouvelles.
Un artiste spécialisé dans les performances cherche du
travail dans un cirque :
-J’ai un numéro magnifique.
-C’est quoi ?
-Ce numéro est une réflexion sur le concept de contraste.
-Pourriez-vous être plus précis ?
-Je place un tonneau rempli de merde au milieu du chapiteau. Le tonneau
explose et les spectateurs sont complètement couvert de merde.
Ensuite j’entre habillé tout en blanc.
L'oeuvre est faite de ces déplacements et de ces rencontres
inattendues qui provoquent des chocs violents et font surgir des sens
nouveaux. En accumulant les formes, en les confrontant brutalement au
monde réel, en transformant les échelles et en critiquant
les systèmes et leurs rouages, l'artiste livre un
instantané grinçant et redoutable du monde actuel et
s'inscrit parmi les artistes contemporains qui en proposent l'une des
lectures les plus acérées et virulentes. L'artiste a
développé une œuvre basée essentiellement sur une
critique spectaculaire de l'hégémonie des mass
médias. Mélangeant allègrement l'anecdote sociale
et l'événement politique capital, l'artiste met en
exergue le télescopage du monde des images et dénonce
leur puissance et leur pouvoir de manipulation sociale, intellectuelle
et économique. L'artiste déclare ainsi : " L'art
contemporaine est ( …) un acte social qui intervient dans la
réalité avec une énergie de catalyse et de
fermentation ".
Quelle est la différence entre Jésus et Picasso ?
Un clou suffit pour accrocher le Picasso.
Le spectateur est invité à vivre une véritable
expérience... L'oeuvre plonge d'emblée le visiteur au
coeur de l'univers mythologique de l'artiste. Le mouvement, la
surprise, l'effet spectaculaire font partie intégrante de son
oeuvre. L'artiste se prête volontiers à l’analyse. Il
donne à voir, à discuter, à rigoler et, souvent,
à questionner sur le statut même de ce que l’on est en
train de voir. L'artiste aime à travailler le premier
degré. Ou, du moins, il aime à le faire croire sans
toutefois en dévoiler les sens enfouis. Les travers humains
constituent la base même du fond de commerce de l’artiste. Il y
puise allègrement et la matière s’avère riche,
voire inépuisable. Toutes ces petites violences faites à
nous-mêmes tracent pas à pas, oeuvre après oeuvre,
l’un des plus grands portraits qu’il nous aura été
donné à voir de notre petite société et de
nos petites habitudes. L'artiste, avec l’élégance qui le
caractérise, nous le jette à la figure sans
ménagements, le sourire discret aux lèvres...
Le modèle d’un peintre arrive
à son atelier à
l’heure habituelle pour poser. L’artiste lui annonce qu’il est trop
malade pour peindre, mais qu’il lui payera la séance
malgré tout. Puis il lui propose de prendre un verre de
thé avant qu’elle reparte chez elle.
Alors qu’ils boivent du thé tout en discutant dans le salon, le
peintre entend la porte d’entrée s’ouvrir.
Paniqué, il se tourne vers le modèle et lui dit “C’est ma
femme! Vite, déshabillez vous!”
Constitué d'éléments préexistants, issu
d'un imaginaire à la fois individuel et collectif, savant et
populaire, l'oeuvre est un véritable manifeste pour un nouvel
usage de la culture. L'artiste a développé une
réflexion sur le rôle de l'art dans la
société en produisant des expositions en forme d'outils
de production, et des œuvres qui sont autant de scénarios
à utiliser par le regardeur. L'artiste s'intéresse au
besoin qu'a la conscience humaine de trouver un ordre au chaos,
à l'incongruité du monde. Son propos n'est pas simplement
de mettre de l'ordre ou du désordre: il se contente de proposer
une alternative au monde tel qu'il est, de réaliser un
possible. Qu'il le perturbe, le recompose, ou tente de s'y
positionner, le réel, chez l'artiste, est toujours
problématique. Ces oeuvres perturbent légèrement
l'espace public tout en montrant la vacuité d'un art qui se
voudrait révolutionnaire. L'artiste constate l'impuissance de
l'art à changer le monde, mais ne renonce pas pour autant
à son activité artistique. Le premier mouvement de
l'artiste est d'accepter cette réalité telle qu'elle est,
d'accepter que l'artiste ne peut rien, ou presque. Il ne peut que
perturber le réel et en interroger la validité.
Picasso surprend un voleur dans son atelier. Le cambrioleur s’enfuit,
mais Picasso dessine le visage du voleur afin que la police puisse le
reconnaître. Grâce au dessin, la police arrête un
cosmonaute, un éléphant et une machine à laver.
L'artiste propose un travail in situ qui modifie radicalement la
perception de l'espace. Par un jeu de réflexion, il invite
à une traversée spectaculaire de l'espace. L'artiste aime
à métamorphoser l'espace et à perturber la lecture
que nous en avons, il prend en compte la complexité du contexte
depuis la commande jusqu'à sa réception, depuis le site
et son histoire jusqu'aux interactions multiples qu'il peut susciter.
Il porte un regard critique sur les lieux dans lesquels il intervient
et dont ses œuvres en révèlent souvent les
particularités. L'oeuvre est essentiellement utilisé par
l'artiste pour "rendre visible" ce qui constitue l'objet même de
son travail : l'intervention sur l'espace. En d'autres termes, dans le
travail de l'artiste, ce ne sont pas les oeuvres qu'il faut regarder
mais, bien au contraire, ce que celles-ci rendent plus
particulièrement perceptible.
Au Musée Rodin, un jeune visiteur dit à un copain, en
regardant la célèbre statue du Penseur:
- S'il pensait à tout, comme il veut le faire croire.
Il n'aurait pas oublié, en se levant, d'enfiler un pantalon.
L'artiste aime à convoquer différents territoires pour
mieux les associer ou les opposer : un écart peut ainsi
apparaître au sein même de l'œuvre, mais aussi entre elle
et son public. L'artiste suggère l'idée qu'une distance
reste à parcourir. Le lieu d'exposition devient un territoire
d'expériences qu'il faut s'approprier, occuper physiquement et
mentalement. L'artiste présente une oeuvre dans laquelle il
explore les notions de territoire, de culture et de communauté.
Jouant sur les perceptions du spectateur, l'artiste renverse le pouvoir
habituel de l'oeuvre et tente de figurer des espaces de
synchronisation. La nature du dispositif est à l'image de sa
capacité d'évolution. L'artiste mêle symbolique et
réalisme, frôlant parfois l'insoutenable. Son regard se
porte à la fois sur les espaces industriels ou intimes et son
acuité fait de chacune de ses oeuvre un événement
plastique et émotionnel.
Combien de surréalistes faut-il pour changer une ampoule ?
-Un pour tenir la baleine et deux pour avaler le système solaire.
L'artiste présente une oeuvre mobile, élégante et
légère jouant sur plusieurs registres. Cette œuvre
labyrinthique invite le visiteur à un parcours sans fin. Ici,
l'artiste s'introduit dans la réalité du lieu pour en
brouiller certains aspects. L'œuvre crée un contraste qui se
nourrit de la matérialité et de la réalité
de ces éléments. C'est alors un certain quotidien
décalé qui s'offre à nos yeux. L'œuvre forme une
présence absente qui n'en finit pas de perdre sa
fonctionnalité au profit d'une beauté inversée.
Poétique, minimales et visuellement intrigantes les
installations in situ de l'artiste, combinent l’utilisation sensible de
matériaux hétéroclites pour créer des
sculptures « vivantes » et dont la forme souvent
infra-mince parvient toujours à investir totalement l'espace.
Sous les dessous d'une insoutenable légèreté
l'artiste parvient à créer une certaine
monumentalité avec un minimum de moyen, comme un acte furtif et
spectaculaire, un jeu sur le vide.
Pablo Picasso avait la
réputation d'être plutôt
radin. Un jour, il invite des amis au restaurant. Au moment
régler, le patron lui propose de faire un dessin sur une nappe
en papier en guise de règlement.Picasso accepte et dessine sur
la nappe.Le patron lui fait remarquer qu'il n'a pas signé son
œuvre.Picasso lui répond :
Je paye le repas, je n'achète pas le restaurant.
En pénétrant dans un grand espace blanc et vide, le
visiteur se trouve face à cette oeuvre, dont l’équilibre
précaire semble le mettre en danger. Cette sculpture nous
propose de basculer entre un phénomène scientifique
prouvé et la mise en perspective réelle et physique du
monde. Elle est figée dans sa position ; cette vision permettant
à l’artiste de proposer une expérience physique et
psychologique inédite et spectaculaire. L'artiste est l’une des
figures importantes de la scène artistique française.
Participant régulièrement à de nombreuses
expositions tant personnelles que collectives, en France aussi bien
qu’à l’étranger, il a su en plus d’une décennie
déployer un langage formel unique, s’intéressant tout
particulièrement à la question des corps et de leur
équilibre. Explorant sans cesse le territoire de la sculpture,
l'artiste met en scène des éléments du quotidien
dans des situations à l’équilibre précaire.
Oeuvres souvent spectaculaires, ses sculptures se sont
allégées avec le temps, parallèlement à son
intérêt croissant pour la danse et la gestuelle. Les corps
apparaissent dans ses oeuvres en équilibre précaire,
proches de la chute mais n’y succombant jamais. Le rôle de
l’architecture est également primordial dans le travail de
l'artiste.
Deux hommes des cavernes, qui viennent de graver, sur une paroi de la
grotte de Lascaux, l'image d'un mammouth, tombent soudain en
arrêt devant un portrait de la Joconde.
- J'ai beau faire, dit l'un d'eux, jamais je ne parviendrai à
goûter ce style d'avant-garde.
L'oeuvre introduit dans l’espace une géométrie complexe
et polychrome qui opère une véritable métamorphose
des lieux.L'artiste se propose de mettre littéralement "à
la surface du mur" les structures souterraines complexes qui, par mille
arc-boutants géométriques, tiennent notre monde. Par un
travail de déconstruction et de reconstruction, de composition
et de désorientation, l'artiste élabore une
véritable science-fiction du paysage urbain. A l’heure de la
démultiplication frénétique des perspectives,
l'artiste propose un assemblage complexe qui fonctionne comme une
grille d’interrogation du réel - un tamis gigantesque qui
intensifie le visible, le restructure et le rend toujours plus
mystérieux. L'artiste poursuit une "mise à nu" du
réel, s’attachant à déceler lignes, courbes,
points de jonction et de dysfonctionnement, là où le plus
souvent le regard glisse et esquive la densité
géométrique qui nous entoure.
En 1937, l'ambassadeur nazi, Otto Abetz, s'arrêtant devant le
tableau "Guernica" demande à Picasso :
- C'est vous qui avez fait ça ?
- Non, c'est vous ! répondit Picasso.
L'oeuvre dessine un paysage d’influences multiples et
entrecroisées qui met en évidence la fascination de
l'artiste pour le monochrome, son usage immodéré de la
ré-appropriation et sa conception de l’œuvre comme surface de
projection et d’association libre. Empruntant à toutes les
formes de la culture américaine, l'artiste conserve un lien fort
avec l’histoire de l’art moderne, notamment de l’avant-garde
américaine d’après-guerre. Les sources de la force
expressive de l'artiste, du drame perpétuel en train de se
produire, de cette radicalité chromatique, de cette
extrême violence au pouvoir destructeur, se retrouvent dans les
œuvres d’artistes aussi divers que Andy Warhol, Vito Acconci, Robert
Smithson et bien d’autres. La démarche de l'artiste dans sa
recherche d’une oeuvre conçue en tant qu’objet ou fait
réel, peut être interprétée comme une
nouvelle forme de "réalisme", dans la tradition des artistes
américains d’après-guerre. Selon l'artiste "Le
réalisme a été redéfini depuis Courbet
comme étant passé de la représentation de la
réalité du jour à la définition de l’objet
dans le monde réel. La subjectivité consiste en l’acte de
sélectionner et n’a rien à voir avec les
mélodrames de l’imagination/désir, seulement avec les
faits". L'artiste a renoué un lien vital avec le principe
prétendument dépassé de "radicalité". Entre
ses mains, les techniques issues de l’appropriation se font
délictueuses, un moyen pour lui d’incarner de manière
convulsive l’effondrement du récit des avant-gardes. Non pour
projeter une image distancée de cet échec historique,
mais pour produire une matérialisation visuelle brute de ses
effets. Ni nostalgiques ni cyniques, ses oeuvres procèdent plus
des peintures noires de Frank Stella et de son credo "ce que vous voyez
est ce que vous voyez" que de toute tradition post-pop
distancée. "La radicalité vient du contexte et pas
nécessairement de la forme, écrit l'artiste. Les formes
sont radicales dans la mémoire, en perpétuant ce qui fut
radical autrefois par l’extension de leur histoire. L’avant-garde
laisse un sillage et, mue par une force maniériste, elle
poursuit son avance. Même dans la fuite, nous regardons
par-dessus notre épaule et approchons l’art par intuition
plutôt que par stratégie. Vu sous cet angle, l’art est
plus culte que culture".
Un artiste-peintre se rend à la galerie qui expose ses oeuvres
pour jauger de l'intérêt que suscitent ses toiles
auprès des amateurs d'art. Le responsable des lieux lui explique
sans détour: "En fait, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle
à vous annoncer. La bonne nouvelle, c'est qu'un investisseur est
venu l'autre jour pour une évaluation globale des oeuvres que
vous présentez chez nous. Il nous a demandé si vos toiles
prendraient de la valeur après votre disparition." "Et que lui
avez-vous répondu ?", interroge le peintre. "Nous lui avons dit
que sans nul doute, les prix de vos oeuvres doubleraient après
votre mort… Et il a acheté les 18 tableaux en exposition."
"Excellent !", réagit le peintre, "Et la mauvaise nouvelle alors
?" Le propriétaire de la galerie explique, un peu
hésitant: "Hé bien, c'est que cet acheteur, c'est votre
médecin généraliste !"
Cet oeuvre dénonce l'aliénation des relations
contemporaines, et nous rappellent que nous faisons tous partie du
même tissu libidinal, qu'il n'y a pas de virginité
possible au sein du régime capitaliste, et que les rapports de
pouvoir passent toujours à travers les corps. L'artiste
réalise depuis quelques années un travail à la
fois ludique et politique. Il s’intéresse
particulièrement à la question du langage et au pouvoir
des mots, qui sont à la base de toute communication dans la
société actuelle et un outil de construction. Ses œuvres
requièrent souvent la participation des spectateurs, inscrivant
son travail dans un échange permanent. Engagé, l'artiste
se pose de manière récurrente la question de
l'institutionnalisation, celle de l'art en particulier, reliant ainsi
éthique et esthétique. L'artiste se définit comme
un artiste ready-made : une singularité quelconque, à
l'image des identités standards produites par le capitalisme
contemporain. L'artiste poursuit des stratégies militantes et
subversives, mais qui restent comme muettes et impuissantes, faute de
pouvoir interrompre concrètement la logique des dispositifs de
pouvoir. Seul demeure le défi d'une « grève humaine
», la grève d'une subjectivité informe et
indéfinissable compromettant tout mécanisme
d'identification et de normalisation. Tout en ne provoquant aucune
transformation sur le plan politique, l'art indique aux spectateurs
l'urgence de prendre le relais et d'enclencher l'acte d'interruption et
de révolte. L'artiste n'est qu'une assistante dans ce processus.
Le directeur d'une galerie de peinture téléphone à
un artiste :
- L'exposition de ton oeuvre a attiré l'attention de gens
malhonnêtes.
La galerie a été cambriolée, cette nuit.
- C'est la gloire ! s'écrie le peintre.
- Euh... oui et non. Parce que je dois t'avouer qu'ils n’ont pris que
les cadres.
Cette oeuvre constitue une réflexion menée sur des
territoires aussi déroutants
qu'hétérogènes, et cependant unis par une
même idée : celle d'en finir avec la "vision
fenêtre" de l'art, qui considère les expositions et les
oeuvres comme des points fixes dans le temps et l'espace. Cette oeuvre
intègre la notion d'une programmation pensée comme un
curseur, et s'inscrit dans un scénario basé sur la
multiplication des interprétations, le décloisonnement
des catégories intellectuelles et esthétiques et le
questionnement permanent des ponts entre l'art et notre
réalité. L'artiste attire l’attention sur l’espace
d’exposition comme potentiel espace de vie et souligne ainsi
simultanément l’impossibilité de créer un lieu de
vie à exposer. L'artiste s'intéresse aux
débordements du quotidien, aux fuites et aux déchets,
qu'il intègre dans une pratique artistique de l'absurde et de
l'éphémère. Comme en un tour de passe-passe, les
objets révèlent leur vie cachée, le banal trouve
une beauté, l'accident une poésie.
Après quelques verres de bierre, René s’adresse à
ses amis du dimanche en leur disant d’un air pédant :
- "Est-ce que vous connaissez Victor Hugo ?".
Le groupe d’amis qui l’accompagne, répondent en coeur d’un air
tout étonné :
- "Qui c’est Victor Hugo ?".
- "Quoi ! Vous ne connaissez pas Victor Hugo !" s’exclame René.
- "Eh bien non !". Répondent ses amis.
Et un parmi eux lui demande :
- "Comment tu sais cela René ?"
- "Ah ! Et bien moi, je vais au cours du soir." lui répond
René en prenant un air hautain.
- "Ah bon !" répond l’ami de René en acquiesçant
de la tête.
Après quelques minutes, René récidive et leurs
demande à nouveau d’un air prétentieux :
- "Vous connaissez au moins Vincent Van Gogh ?"
De même, ses amis lui répondent tous d’un air
stupéfait :
- "Non plus ! Qui c’est ? Ne serait-ce pas le nouveau facteur du
village qui vient du Nord ?" lui demande un autre camarade.
- "Quoi ! Vous ne connaissez même pas Vincent Van Gogh ! Pauvres
imbéciles !"
s’exclame René d’un air presque fâché.
- "Eh bien non !" répondent ses amis.
Et un autre parmi eux lui demande :
- "Mais comment tu sais cela René ?"
- "Ah, et bien moi, je vais au cours du soir." lui répond
à nouveau René
en prenant un air orgueilleux.
Soudain, une voix s’élève du fond de la pièce et
demande :
- "Et toi René, tu connais Jacques Durand ?"
- "Et bien non ! Qui c’est Jacques Durand ? Je ne le connais pas ?
On ne m’en a pas encore parlé au cours du soir !" répond
René d’un air tout étonné.
- "Mais non, pauvre couillon !". S’exclament ses amis en coeur.
"C’est le mec qui couche avec ta femme pendant que tu es au cours du
soir !"
L'oeuvre plonge le spectateur dans un monde singulier qui mèle
approche scientifique et attitude romantique. L'oeuvre est un espace
mi-réel mi-fictionnel, où les forces naturelles et
l'intervention humaine tentent de trouver de nouveaux
équilibres, de nouvelles façons de s'affronter et de se
mesurer les unes aux autres. Au risque des bouleversements les plus
radicaux... Son travail se place à la frontière entre
documentaire et recherche pseudo-scientifique, à travers
l'observation minutieuse de la vie quotidienne s'ajoutent aux
reconstitutions d'espaces naturels dont les règles et
paramètres sont bouleversés par l'intervention de
l'artiste. S’appropriant la mythologie biotechnologique
véhiculée par l’industrie du loisir ou élaborant
un monde primitif éclectique, l'artiste braconne dans le monde
des objets quotidiens pour bricoler des récits singuliers.