C.A.F.A.E.R.*
PÉDAGOGIE - CONSIDÉRATIONS - ÉVÉNEMENTS ANTÉRIEURS - INFORMATIONS

Visite guidée gratuite

Bénéficiez gratuitement d'une visite guidée de l'exposition « Transformé en France » réalisée par des guides agréés par la section française du front international des jeunesses supercapitalistes ©,

le dimanche 1er juin 2008 à partir de 17h,

à la Générale en manufacture, 6 grande rue, 92310 Sèvres, métro Pont de Sèvres.



Menées par l’équipe des médiateurs de la section française du front international des jeunesses supercapitalistes ©, les visites commentées sont une occasion unique de découvrir au plus près les enjeux de l’art contemporain et le travail des artistes. Ces visites sont bâties sur mesure en fonction des attentes et du niveau d’étude des visiteurs.


Vous êtes professeur ou intervenant en Arts Plastiques ?

La section française du front international des jeunesses supercapitalistes © adapte la formule de la visite ou les thèmes abordés au préalable avec vous en fonction des programmes officiels d’Arts Plastiques de collège et lycée.

Vous êtes professeur des écoles ou animateur ?

La section française du front international des jeunesses supercapitalistes © propose un accueil spécifique pour les enfants. Ces visites sont l’occasion d’aborder de façon ludique et pédagogique les notions d’œuvre d’art, de muséographie, de performance et d’œuvre In Situ.

Vous êtes travailleur social ?

La section française du front international des jeunesses supercapitalistes © est soucieuce d’accueillir tout type de public, et nous sommes tout à fait susceptibles d’adapter nos visites à vos besoins pédagogiques et financiers.



A quel architecte doit-on à Paris la Fondation Cartier?

Quel peintre lié au mouvement impressionniste, a peint en 1875 « Femme à l’ombrelle »?

Quel ordre d'ornements de chapiteaux grecs est le plus fourni?

Qui a peint la montagne sainte-victoire?

Qui a réalisé la toile, 'carré blanc sur fond blanc' ?

Qui s'est inspiré du Moulin Rouge pour ses tableaux?

A quel mouvement succéde la Nouvelle Objectivité ?

Quel peintre a peint le salon et la bibliothèque du Palais Bourbon?

Quel peintre italien a peint « Maternité » en 1919 ?

A quel peintre belge, né en 1886 et décédé en 1952, doit-on le tableau « La Roulotte » en 1928 ?

Où se situe le Musée Dar Si Saïd entièrement consacré à l’artisanat marocain du bois ?

A quel grand peintre belge surréaliste doit-on la toile « La Thérapeute » en 1937 ?

Comment se nomme le musée situé face aux murailles de la Vieille Ville de Jérusalem ?

Quel Musée situé a Cologne possède la plus importante collection des tableaux de Picasso ?

Le Musée de l’Ariana à Genève se consacre à quelle discipline ?

Quel est le peintre français auteur du tableau « L’Intérieur aux Aubergines » en 1911 ?

Quel peintre espagnol fut, avec Georges Braque, à l’origine du mouvement cubiste ?

A quel style fait référence la croisée d'ogives ?

Comment se nomme le peintre néerlandais auteur du tableau « Les Tournesols » ?

Qui a peint 'L'origine du monde' ?

Quel est l’autre nom du Musée Frida Khalo situé à Mexico ?

Quel peintre du 17ème siècle a peint l’œuvre « La mort de Caton d’Utique » ?

Qui est ce peintre français décédé en 1560, auteur du tableau « Le tombeau de l’amiral Chabot » ?

Surnommé le Raphaël des fleurs, quel est ce peintre célèbre pour ces aquarelles de fleurs ?

Quel peintre pastelliste français a fait un portrait du roi Louis XV ?

Qui est l’auteur de l’œuvre « Le déjeuner sur l’herbe » qui date de 1863 ?



Quel est le peintre suisse dont l’œuvre « La Valse » est exposé au Musée Malraux du Havre ?

À quel écrivain français est consacré un musée à Saint-Jans-Cappel (Mont Noir - Nord 59) ?

Quel peintre français, fondateur du pointillisme, a peint « Le Chahut » en 1890 ?

De quel mouvement de peinture Edouard Manet est-il l'un des initiateurs?

Que représente le tympan de la porte principale de Notre Dame de Paris ?

Qui a été le premier à prendre une photographie aérienne?

Qui a peint 'L'Olympia' ?

Quel peintre italien, du 16ème siècle, a peint « les noces de Cana » en 1562 ?

Quel artiste a créé les colonnes installées dans le jardin du Palais-Royal?

Quel grand artiste de la Renaissance italienne a réalisé 'Les Esclaves' ?

Qui a peint 'Les fusillades du trois mai'?

Ce musée se trouvant au Vatican a été fondé par le pape Clément XIV en 1770, quel est son nom ?

De quelle origine le peintre Rubens était-il?

Qui a peint 'Le radeau de la Méduse'?

Qui a peint les plafonds de la Galerie des Glaces du château de Versailles ?

Quelle est la spécificité de l''Odalisque' d'Ingres ?

Quelle ville du Tarn et Garonne abrite un important musée Ingres?

Qui a décoré le plafond actuel de l'Opéra de Paris?

Comment s’appelle le musée situé dans une enclave de Central Park sur l’île de Manhattan ?

Qui a créé la Grande Arche de la Défense à Paris ?

Qui a peint la toile : « Le foyer de la danse » ?

A quel peintre français, né en 1869, doit-on la toile « Le paravent mauresque » de 1921 ?

Dans quel musée parisien est exposé 'L'origine du monde' de Courbet ?

A quel peintre doit-on le grand rideau de la Comédie française?

Où est enterré Van Gogh?



Les oeuvres de l'artiste sont toujours l'occasion de mises en scène affirmées dans lesquelles s’expriment son art de la rencontre improbable, la radicalité de son analyse, la pertinence de son rapport à l'art et son absence totale de concessions, qualité qu’il cultive comme une seconde nature. Auteur d'objets au statut ambigu et souvent à la croisée de plusieurs territoires, il se moque des étiquettes et des hiérarchies créatives pour donner toute la place à la subjectivité là où d'autres n'appliqueraient que rigueur et méthode. Ses travaux se lient les uns aux autres avec la logique d'un dialogue aux voix multiples. Résurgences d'images, formes autonomes, régénérations permanentes, renvois en cascades, la boucle des oeuvres devient de plus en plus large et complexe et trace un territoire dans lequel chaque rencontre ouvre un espace nouveau. Adeptes du fondu-enchainé, du collage créatif, de la persistance rétinienne et prenant plaisir à re-utiliser tout ce qu’il a déjà produit pour en pousser plus avant les limites et en découvrir les potentialités nouvelles, l'artiste est un véritable militant, militant d’un art qui ne craindrait pas la remise en question et d’un geste créatif dans lequel le métissage des valeurs et des signes saurait être le garant d’aventures nouvelles.



Un artiste spécialisé dans les performances cherche du travail dans un cirque :
-J’ai un numéro magnifique.
-C’est quoi ?
-Ce numéro est une réflexion sur le concept de contraste.
-Pourriez-vous être plus précis ?
-Je place un tonneau rempli de merde au milieu du chapiteau. Le tonneau explose et les spectateurs sont complètement couvert de merde. Ensuite j’entre habillé tout en blanc.



L'oeuvre est faite de ces déplacements et de ces rencontres inattendues qui provoquent des chocs violents et font surgir des sens nouveaux. En accumulant les formes, en les confrontant brutalement au monde réel, en transformant les échelles et en critiquant les systèmes et leurs rouages, l'artiste livre un instantané grinçant et redoutable du monde actuel et s'inscrit parmi les artistes contemporains qui en proposent l'une des lectures les plus acérées et virulentes. L'artiste a développé une œuvre basée essentiellement sur une critique spectaculaire de l'hégémonie des mass médias. Mélangeant allègrement l'anecdote sociale et l'événement politique capital, l'artiste met en exergue le télescopage du monde des images et dénonce leur puissance et leur pouvoir de manipulation sociale, intellectuelle et économique. L'artiste déclare ainsi : " L'art contemporaine est ( …) un acte social qui intervient dans la réalité avec une énergie de catalyse et de fermentation ".



Quelle est la différence entre Jésus et Picasso ?
Un clou suffit pour accrocher le Picasso.



Le spectateur est invité à vivre une véritable expérience... L'oeuvre plonge d'emblée le visiteur au coeur de l'univers mythologique de l'artiste. Le mouvement, la surprise, l'effet spectaculaire font partie intégrante de son oeuvre. L'artiste se prête volontiers à l’analyse. Il donne à voir, à discuter, à rigoler et, souvent, à questionner sur le statut même de ce que l’on est en train de voir. L'artiste aime à travailler le premier degré. Ou, du moins, il aime à le faire croire sans toutefois en dévoiler les sens enfouis. Les travers humains constituent la base même du fond de commerce de l’artiste. Il y puise allègrement et la matière s’avère riche, voire inépuisable. Toutes ces petites violences faites à nous-mêmes tracent pas à pas, oeuvre après oeuvre, l’un des plus grands portraits qu’il nous aura été donné à voir de notre petite société et de nos petites habitudes. L'artiste, avec l’élégance qui le caractérise, nous le jette à la figure sans ménagements, le sourire discret aux lèvres...



Le modèle d’un peintre arrive à son atelier à l’heure habituelle pour poser. L’artiste lui annonce qu’il est trop malade pour peindre, mais qu’il lui payera la séance malgré tout. Puis il lui propose de prendre un verre de thé avant qu’elle reparte chez elle.
Alors qu’ils boivent du thé tout en discutant dans le salon, le peintre entend la porte d’entrée s’ouvrir.
Paniqué, il se tourne vers le modèle et lui dit “C’est ma femme! Vite, déshabillez vous!”



Constitué d'éléments préexistants, issu d'un imaginaire à la fois individuel et collectif, savant et populaire, l'oeuvre est un véritable manifeste pour un nouvel usage de la culture. L'artiste a développé une réflexion sur le rôle de l'art dans la société en produisant des expositions en forme d'outils de production, et des œuvres qui sont autant de scénarios à utiliser par le regardeur. L'artiste s'intéresse au besoin qu'a la conscience humaine de trouver un ordre au chaos, à l'incongruité du monde. Son propos n'est pas simplement de mettre de l'ordre ou du désordre: il se contente de proposer une alternative au monde tel qu'il est, de réaliser un possible.  Qu'il le perturbe, le recompose, ou tente de s'y positionner, le réel, chez l'artiste, est toujours problématique. Ces oeuvres perturbent légèrement l'espace public tout en montrant la vacuité d'un art qui se voudrait révolutionnaire. L'artiste constate l'impuissance de l'art à changer le monde, mais ne renonce pas pour autant à son activité artistique. Le premier mouvement de l'artiste est d'accepter cette réalité telle qu'elle est, d'accepter que l'artiste ne peut rien, ou presque. Il ne peut que perturber le réel et en interroger la validité.



Picasso surprend un voleur dans son atelier. Le cambrioleur s’enfuit, mais Picasso dessine le visage du voleur afin que la police puisse le reconnaître. Grâce au dessin, la police arrête un cosmonaute, un éléphant et une machine à laver.



L'artiste propose un travail in situ qui modifie radicalement la perception de l'espace. Par un jeu de réflexion, il invite à une traversée spectaculaire de l'espace. L'artiste aime à métamorphoser l'espace et à perturber la lecture que nous en avons, il prend en compte la complexité du contexte depuis la commande jusqu'à sa réception, depuis le site et son histoire jusqu'aux interactions multiples qu'il peut susciter. Il porte un regard critique sur les lieux dans lesquels il intervient et dont ses œuvres en révèlent souvent les particularités. L'oeuvre est essentiellement utilisé par l'artiste pour "rendre visible" ce qui constitue l'objet même de son travail : l'intervention sur l'espace. En d'autres termes, dans le travail de l'artiste, ce ne sont pas les oeuvres qu'il faut regarder mais, bien au contraire, ce que celles-ci rendent plus particulièrement perceptible.



Au Musée Rodin, un jeune visiteur dit à un copain, en regardant la célèbre statue du Penseur:
- S'il pensait à tout, comme il veut le faire croire.
Il n'aurait pas oublié, en se levant, d'enfiler un pantalon.



L'artiste aime à convoquer différents territoires pour mieux les associer ou les opposer : un écart peut ainsi apparaître au sein même de l'œuvre, mais aussi entre elle et son public. L'artiste suggère l'idée qu'une distance reste à parcourir. Le lieu d'exposition devient un territoire d'expériences qu'il faut s'approprier, occuper physiquement et mentalement. L'artiste présente une oeuvre dans laquelle il explore les notions de territoire, de culture et de communauté. Jouant sur les perceptions du spectateur, l'artiste renverse le pouvoir habituel de l'oeuvre et tente de figurer des espaces de synchronisation. La nature du dispositif est à l'image de sa capacité d'évolution. L'artiste mêle symbolique et réalisme, frôlant parfois l'insoutenable. Son regard se porte à la fois sur les espaces industriels ou intimes et son acuité fait de chacune de ses oeuvre un événement plastique et émotionnel.



Combien de surréalistes faut-il pour changer une ampoule ?
-Un pour tenir la baleine et deux pour avaler le système solaire.



L'artiste présente une oeuvre mobile, élégante et légère jouant sur plusieurs registres.  Cette œuvre labyrinthique invite le visiteur à un parcours sans fin. Ici, l'artiste s'introduit dans la réalité du lieu pour en brouiller certains aspects. L'œuvre crée un contraste qui se nourrit de la matérialité et de la réalité de ces éléments. C'est alors un certain quotidien décalé qui s'offre à nos yeux. L'œuvre forme une présence absente qui n'en finit pas de perdre sa fonctionnalité au profit d'une beauté inversée. Poétique, minimales et visuellement intrigantes les installations in situ de l'artiste, combinent l’utilisation sensible de matériaux hétéroclites pour créer des sculptures « vivantes » et dont la forme souvent infra-mince parvient toujours à investir totalement l'espace. Sous les dessous d'une insoutenable légèreté l'artiste parvient à créer une certaine monumentalité avec un minimum de moyen, comme un acte furtif et spectaculaire, un jeu sur le vide.



Pablo Picasso avait la réputation d'être plutôt radin. Un jour, il invite des amis au restaurant. Au moment régler, le patron lui propose de faire un dessin sur une nappe en papier en guise de règlement.Picasso accepte et dessine sur la nappe.Le patron lui fait remarquer qu'il n'a pas signé son œuvre.Picasso lui répond :
Je paye le repas, je n'achète pas le restaurant.



En pénétrant dans un grand espace blanc et vide, le visiteur se trouve face à cette oeuvre, dont l’équilibre précaire semble le mettre en danger. Cette sculpture nous propose de basculer entre un phénomène scientifique prouvé et la mise en perspective réelle et physique du monde. Elle est figée dans sa position ; cette vision permettant à l’artiste de proposer une expérience physique et psychologique inédite et spectaculaire. L'artiste est l’une des figures importantes de la scène artistique française. Participant régulièrement à de nombreuses expositions tant personnelles que collectives, en France aussi bien qu’à l’étranger, il a su en plus d’une décennie déployer un langage formel unique, s’intéressant tout particulièrement à la question des corps et de leur équilibre. Explorant sans cesse le territoire de la sculpture, l'artiste met en scène des éléments du quotidien dans des situations à l’équilibre précaire. Oeuvres souvent spectaculaires, ses sculptures se sont allégées avec le temps, parallèlement à son intérêt croissant pour la danse et la gestuelle. Les corps apparaissent dans ses oeuvres en équilibre précaire, proches de la chute mais n’y succombant jamais. Le rôle de l’architecture est également primordial dans le travail de l'artiste.



Deux hommes des cavernes, qui viennent de graver, sur une paroi de la grotte de Lascaux, l'image d'un mammouth, tombent soudain en arrêt devant un portrait de la Joconde.
- J'ai beau faire, dit l'un d'eux, jamais je ne parviendrai à goûter ce style d'avant-garde.



L'oeuvre introduit dans l’espace une géométrie complexe et polychrome qui opère une véritable métamorphose des lieux.L'artiste se propose de mettre littéralement "à la surface du mur" les structures souterraines complexes qui, par mille arc-boutants géométriques, tiennent notre monde. Par un travail de déconstruction et de reconstruction, de composition et de désorientation, l'artiste élabore une véritable science-fiction du paysage urbain. A l’heure de la démultiplication frénétique des perspectives, l'artiste propose un assemblage complexe qui fonctionne comme une grille d’interrogation du réel - un tamis gigantesque qui intensifie le visible, le restructure et le rend toujours plus mystérieux. L'artiste poursuit une "mise à nu" du réel, s’attachant à déceler lignes, courbes, points de jonction et de dysfonctionnement, là où le plus souvent le regard glisse et esquive la densité géométrique qui nous entoure.



En 1937, l'ambassadeur nazi, Otto Abetz, s'arrêtant devant le tableau "Guernica" demande à Picasso :
- C'est vous qui avez fait ça ?
- Non, c'est vous ! répondit Picasso.



L'oeuvre dessine un paysage d’influences multiples et entrecroisées qui met en évidence la fascination de l'artiste pour le monochrome, son usage immodéré de la ré-appropriation et sa conception de l’œuvre comme surface de projection et d’association libre. Empruntant à toutes les formes de la culture américaine, l'artiste conserve un lien fort avec l’histoire de l’art moderne, notamment de l’avant-garde américaine d’après-guerre. Les sources de la force expressive de l'artiste, du drame perpétuel en train de se produire, de cette radicalité chromatique, de cette extrême violence au pouvoir destructeur, se retrouvent dans les œuvres d’artistes aussi divers que Andy Warhol, Vito Acconci, Robert Smithson et bien d’autres. La démarche de l'artiste dans sa recherche d’une oeuvre conçue en tant qu’objet ou fait réel, peut être interprétée comme une nouvelle forme de "réalisme", dans la tradition des artistes américains d’après-guerre. Selon l'artiste "Le réalisme a été redéfini depuis Courbet comme étant passé de la représentation de la réalité du jour à la définition de l’objet dans le monde réel. La subjectivité consiste en l’acte de sélectionner et n’a rien à voir avec les mélodrames de l’imagination/désir, seulement avec les faits". L'artiste a renoué un lien vital avec le principe prétendument dépassé de "radicalité". Entre ses mains, les techniques issues de l’appropriation se font délictueuses, un moyen pour lui d’incarner de manière convulsive l’effondrement du récit des avant-gardes. Non pour projeter une image distancée de cet échec historique, mais pour produire une matérialisation visuelle brute de ses effets. Ni nostalgiques ni cyniques, ses oeuvres procèdent plus des peintures noires de Frank Stella et de son credo "ce que vous voyez est ce que vous voyez" que de toute tradition post-pop distancée. "La radicalité vient du contexte et pas nécessairement de la forme, écrit l'artiste. Les formes sont radicales dans la mémoire, en perpétuant ce qui fut radical autrefois par l’extension de leur histoire. L’avant-garde laisse un sillage et, mue par une force maniériste, elle poursuit son avance. Même dans la fuite, nous regardons par-dessus notre épaule et approchons l’art par intuition plutôt que par stratégie. Vu sous cet angle, l’art est plus culte que culture".



Un artiste-peintre se rend à la galerie qui expose ses oeuvres pour jauger de l'intérêt que suscitent ses toiles auprès des amateurs d'art. Le responsable des lieux lui explique sans détour: "En fait, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer. La bonne nouvelle, c'est qu'un investisseur est venu l'autre jour pour une évaluation globale des oeuvres que vous présentez chez nous. Il nous a demandé si vos toiles prendraient de la valeur après votre disparition." "Et que lui avez-vous répondu ?", interroge le peintre. "Nous lui avons dit que sans nul doute, les prix de vos oeuvres doubleraient après votre mort… Et il a acheté les 18 tableaux en exposition." "Excellent !", réagit le peintre, "Et la mauvaise nouvelle alors ?" Le propriétaire de la galerie explique, un peu hésitant: "Hé bien, c'est que cet acheteur, c'est votre médecin généraliste !"



Cet oeuvre dénonce l'aliénation des relations contemporaines, et nous rappellent que nous faisons tous partie du même tissu libidinal, qu'il n'y a pas de virginité possible au sein du régime capitaliste, et que les rapports de pouvoir passent toujours à travers les corps. L'artiste réalise depuis quelques années un travail à la fois ludique et politique. Il s’intéresse particulièrement à la question du langage et au pouvoir des mots, qui sont à la base de toute communication dans la société actuelle et un outil de construction. Ses œuvres requièrent souvent la participation des spectateurs, inscrivant son travail dans un échange permanent. Engagé, l'artiste se pose de manière récurrente la question de l'institutionnalisation, celle de l'art en particulier, reliant ainsi éthique et esthétique. L'artiste se définit comme un artiste ready-made : une singularité quelconque, à l'image des identités standards produites par le capitalisme contemporain. L'artiste poursuit des stratégies militantes et subversives, mais qui restent comme muettes et impuissantes, faute de pouvoir interrompre concrètement la logique des dispositifs de pouvoir. Seul demeure le défi d'une « grève humaine », la grève d'une subjectivité informe et indéfinissable compromettant tout mécanisme d'identification et de normalisation. Tout en ne provoquant aucune transformation sur le plan politique, l'art indique aux spectateurs l'urgence de prendre le relais et d'enclencher l'acte d'interruption et de révolte. L'artiste n'est qu'une assistante dans ce processus.



Le directeur d'une galerie de peinture téléphone à un artiste :
- L'exposition de ton oeuvre a attiré l'attention de gens malhonnêtes.
La galerie a été cambriolée, cette nuit.
- C'est la gloire ! s'écrie le peintre.
- Euh... oui et non. Parce que je dois t'avouer qu'ils n’ont pris que les cadres.



Cette oeuvre constitue une réflexion menée sur des territoires aussi déroutants qu'hétérogènes, et cependant unis par une même idée : celle d'en finir avec la "vision fenêtre" de l'art, qui considère les expositions et les oeuvres comme des points fixes dans le temps et l'espace. Cette oeuvre intègre la notion d'une programmation pensée comme un curseur, et s'inscrit dans un scénario basé sur la multiplication des interprétations, le décloisonnement des catégories intellectuelles et esthétiques et le questionnement permanent des ponts entre l'art et notre réalité. L'artiste attire l’attention sur l’espace d’exposition comme potentiel espace de vie et souligne ainsi simultanément l’impossibilité de créer un lieu de vie à exposer. L'artiste s'intéresse aux débordements du quotidien, aux fuites et aux déchets, qu'il intègre dans une pratique artistique de l'absurde et de l'éphémère. Comme en un tour de passe-passe, les objets révèlent leur vie cachée, le banal trouve une beauté, l'accident une poésie.



Après quelques verres de bierre, René s’adresse à ses amis du dimanche en leur disant d’un air pédant :
- "Est-ce que vous connaissez Victor Hugo ?".
Le groupe d’amis qui l’accompagne, répondent en coeur d’un air tout étonné :
- "Qui c’est Victor Hugo ?".
- "Quoi ! Vous ne connaissez pas Victor Hugo !" s’exclame René.
- "Eh bien non !". Répondent ses amis.
Et un parmi eux lui demande :
- "Comment tu sais cela René ?"
- "Ah ! Et bien moi, je vais au cours du soir." lui répond René en prenant un air hautain.
- "Ah bon !" répond l’ami de René en acquiesçant de la tête.
Après quelques minutes, René récidive et leurs demande à nouveau d’un air prétentieux :
- "Vous connaissez au moins Vincent Van Gogh ?"
De même, ses amis lui répondent tous d’un air stupéfait :
- "Non plus ! Qui c’est ? Ne serait-ce pas le nouveau facteur du village qui vient du Nord ?" lui demande un autre camarade.
- "Quoi ! Vous ne connaissez même pas Vincent Van Gogh ! Pauvres imbéciles !"
s’exclame René d’un air presque fâché.
- "Eh bien non !" répondent ses amis.
Et un autre parmi eux lui demande :
- "Mais comment tu sais cela René ?"
- "Ah, et bien moi, je vais au cours du soir." lui répond à nouveau René
en prenant un air orgueilleux.
Soudain, une voix s’élève du fond de la pièce et demande :
- "Et toi René, tu connais Jacques Durand ?"
- "Et bien non ! Qui c’est Jacques Durand ? Je ne le connais pas ?
On ne m’en a pas encore parlé au cours du soir !" répond René d’un air tout étonné.
- "Mais non, pauvre couillon !". S’exclament ses amis en coeur.
"C’est le mec qui couche avec ta femme pendant que tu es au cours du soir !"



L'oeuvre plonge le spectateur dans un monde singulier qui mèle approche scientifique et attitude romantique. L'oeuvre est un espace mi-réel mi-fictionnel, où les forces naturelles et l'intervention humaine tentent de trouver de nouveaux équilibres, de nouvelles façons de s'affronter et de se mesurer les unes aux autres. Au risque des bouleversements les plus radicaux... Son travail se place à la frontière entre documentaire et recherche pseudo-scientifique, à travers l'observation minutieuse de la vie quotidienne s'ajoutent aux reconstitutions d'espaces naturels dont les règles et paramètres sont bouleversés par l'intervention de l'artiste. S’appropriant la mythologie biotechnologique véhiculée par l’industrie du loisir ou élaborant un monde primitif éclectique, l'artiste braconne dans le monde des objets quotidiens pour bricoler des récits singuliers.


 




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